Nébian
A la fin du XIIe siècle, Pierre -Raymond de Nébian, seigneur du lieu est un vassal, mais également l’ami d’Aymeric II, seigneur de Clermont- Lodève.
Or, Aymeric II grâce à son mariage prestigieux en 1182 avec Marie Navarre, fille de Guilhem VII de Montpellier, devient en 1204 l’oncle du Roi d’Aragon, lorsque sa nièce Marie de Montpellier épouse Pierre II d’Aragon.
Par ailleurs, la sœur de Marie de Montpellier, Agnès épouse en 1202, Raymond Roger Trencavel, vicomte de Béziers et de Carcassonne et neveu de Raymond VI, comte de Toulouse.
Ce rapprochement avec le lignage des Guilhem de Montpellier permet à la seigneurie de Clermont-Lodève d’avoir une place éminente dans l’entourage du royaume d’Aragon et du comté de Toulouse
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Il est clair qu’en ce début du XIIIe siècle, lorsque se déclenche la croisade contre les « Albigeois » emmenée par le comte Simon de Montfort et le légat du Pape, Arnaud Amaury des changements d’alliances sont inéluctables.
Aymeric II est excommunié à plusieurs reprises ; toutefois il fût toujours le bienfaiteur des Hospitaliers, de Nébian, deviendra sur le tard confrère de l’Ordre, s’assurera une sépulture chrétienne, et sera enterré à Nébian en 1240.
Quand à son épouse Marie Navarre, elle repose au prieuré de Cassan, avec sa nièce Agnès et son époux Raymond- Roger Trencavel.
En résumé, on voit que le lignage des Guilhem de Clermont-Lodève a su se faire une place enviée auprès des cours d’Aragon et de Toulouse, mais également par la suite auprès de la couronne de France.
Malheureusement la bataille perdue de Muret en 1213 sonnera la fin du rêve d’une nation occitane et annoncera le traité de Meaux, puis celui de Corbeil, funeste traités qui détacheront le Languedoc et le rattacheront au royaume de France définitivement en 1271, à la mort de Jeanne, fille de Raymond VII, comte de Toulouse, mariée à Alphonse de Poitiers , frère du roi de France.
