Des vestiges romains, voire même plus anciens, laissent à penser que l’histoire de Marseillan remonte à la plus haute antiquité.
Au fil des siècles, ce village méditerranéen du bas Languedoc a traversé de nombreuses périodes riches en événements dont Marseillan garde en ses pierres le souvenir.
Imprégnez-vous de ce passé que vous livrent les vieilles rues du village, laissez-vous porter par votre imagination en découvrant les porches d’anciennes maisons bourgeoises, la statue de la République, la place couverte, l’église Saint Jean-Baptiste, ...
L’église Saint Jean- Baptiste
Datant du XVIIe siècle, elle a été construite sur le site d’une église romane du XIe siècle dont il reste aujourd’hui le chevet avec ses demi-tours rondes, surmontées de toits coniques recouverts de tuiles romaines, et une partie de soubassement en grosses pierres de taille, rongées par le temps, à la base du clocher et de la tour hexagonale.
De l’église gothique du XIIIe siècle, il ne reste que le chœur, voûté d’ogive, et l’abside. La sacristie et la tour hexagonale seront édifiées dans la même période et l’église Saint Jean-Baptiste restera jusqu’au XVe siècle, l’une des plus riches de l’ancien diocèse d’Agde.
Mais l’édifice va subir les outrages du temps, les incendies et les pillages, et restera fermé de 1791 à 1822, date de l’achèvement des travaux de rénovation et d’agrandissement.
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L’église moderne est dotée d’un clocher carré, désaxé qui fut terminé en 1839. L’orgue restauré en 1982 est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques.
Le Théâtre Henri Maurin
Construit de 1911 à 1920, rappelle la prospérité de Marseillan à la Belle Époque et le goût des Marseillanais pour les spectacles et les fêtes.
C’est l’un des derniers théâtres à l’italienne du département.
Il a toujours été un lieu de rencontre pour les Marseillanais et depuis quelques années, le service culturel de la municipalité propose une programmation complète d’octobre à juin où se mêlent spectacle vivant, musique, spectacle jeune public et conférence.
Cette programmation est destinée avant tout à la population locale et rencontre un vif succès.
Capacité actuelle du théâtre : 200 places, non numérotées.
La place couverte :
Cette place de marché fut, au XIIe siècle, le centre de la vie locale et les consuls décidèrent en 1310 de la couvrir d’un édifice en bois, malheureusement peu résistant aux intempéries.
Elle ne sera reconstruite qu’au XVIIe siècle en pierre basaltique d’Agde afin de "résister aux atteintes du temps". Ses arches d’architecture néo-romane supportent une charpente bordée en vénitienne totalement refaite en 1984.
L’Hôtel de ville :
De grande allure, cette ancienne maison de maître du XVIIIe, fut rachetée par la commune en 1919 pour devenir l’actuelle mairie.
Elle abrite dans son hall d’entrée, une petite collection d’amphores, lingots et épées des Vème et IIIe siècles avant JC, trésors recueillis dans l’étang de Thau.
La statue de la République :
Erigée au milieu d’une place ombragée, elle impose son grand âge avec magnificence puisqu’il s’agit de la plus ancienne Marianne en pierre de France, inscrite sur l’inventaire des monuments historiques.
Œuvre du sculpteur Taillefer, financée par souscription publique, elle fut inaugurée en 1878 et le temps n’épargnant pas même la pierre, elle dut être restaurée en 1989.
Foulant au pied la fleur de lys, la Marianne de Marseillan est considérée comme la plus ancienne de France
La situation politique à Marseillan à cette époque mérite qu’on s’y attarde. En 1846 une société républicaine secrète de Carbonari y est solidement implantée puisqu’elle compte plus de cent adhérents. Aux élections de 1848 un de ses affiliés, Henri Maffre, est élu conseiller municipal.
Il tente, sans succès, d’impulser une action sociale contre la vie chère par la suppression de l’octroi. Les événements de 1851 marquent la commune. Henri Maffre s’en trouve maire en 1871 mais est destitué en 1873 par le gouvernement d’Ordre Moral.
Il retrouve sa place de premier magistrat en mai 1876 et est confirmé à ce poste lors des échéances de janvier 1878. C’est sous son autorité qu’une délibération du conseil municipal en date du 7 février 1878 décide qu’une statue sera érigée Place de la Mission, rebaptisée Place de la République.
HISTOIRE
Des vestiges romains, voire plus anciens, laissent à penser que l’histoire de Marseillan remonte à la plus haute antiquité. Marseillan a gardé en ses pierres la mémoire de son histoire.
D’un port de commerce fleurissant au début du XXe siècle grâce à sa situation géographique exceptionnelle au bord de l’étang de Thau, le long du canal du Midi, Marseillan est aujourd’hui une ville dynamique qui s’enorgueillit de ses multiples atouts : la viticulture, la conchyliculture, le patrimoine, ses ports, sa plage de sable fin et son environnement naturel préservé.
Bénéficiant de ce contexte privilégié et de structures adaptées, le tourisme est une des activités phare de la commune.
LA CONCHYLICULTURE
Grâce à sa liaison avec la mer, le bassin de Thau abrite plusieurs variétés de poissons (dorade, loup, muge). Longtemps réserve naturelle de coquillages, il a fallu des siècles pour que des essais de culture soient tentés. Depuis, de nombreux parcs à huîtres et moules ont été implantés.
Les techniques nouvelles et le dynamisme des hommes ont permis une activité plus opérationnelle en mer (filières) ainsi que dans l’étang (écloserie d’huîtres, de palourdes).
LA VITICULTURE
Depuis la création de Marseillan, la vigne a toujours représenté un des secteurs importants d’activité dans l’économie locale. Le vignoble a été reconstitué à la fin du XIXe en utilisant des cépages différents : Clairette et Picpoul.
Aux cépages traditionnels, tels que "Terret Bourret", ont été associés des cépages améliorateurs (Sauvignon, Chardonnay) qui donnent des blancs d’une grande qualité.
On peut également apprécier dans les rouges (Merlot, Cabernet, Sauvignon) et les rosés (Syrah, Grenache), les efforts accomplis.
Le Canal du Midi
Cette œuvre remarquable, classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité, a été réalisée grâce au génie de Pierre-Paul Riquet.
Le canal Royal des Deux Mers fut mis en eau en 1681, après 14 ans de travaux et permit de réaliser un vieux rêve : relier la Méditerranée à l’Atlantique. Il trouve son débouché dans l’étang de Thau à Marseillan, devant la pittoresque pointe des Onglous.
L’étang de thau
D’une superficie de 7 500 hectares, c’est l’une des plus grandes lagunes du Languedoc-Roussillon.
Il communique avec la mer par deux canaux :
Le canal de Pisses-Saumes et le canal des Quilles à l’ouest de Sète et reçoit le débouché du Canal du Midi aux Onglous.
Près de 200 conchyliculteurs marseillanais y exercent leur activité.
Le port
D’un petit port de pêche, il est devenu un port de commerce florissant lié à l’essor du transport maritime au XIXe siècle, avant de devenir un port à vocation touristique.
Escale de charme pour les plaisanciers du Canal du Midi, il allie le plaisir de la navigation sur l’étang à l’authenticité d’une activité traditionnelle : la pêche.
Les Gourgs
Recensées, surveillées, protégées, les "gourgs", comme on les appelle ici ou zones humides sont nombreuses autour du bassin de Thau, et la ville de Marseillan en possède à elle seule, une bonne moitié.
Ces espaces sauvages, marécageux, constituent des réserves naturelles exceptionnelles pour la faune et un lieu de nidification privilégié pour une grande variété d’oiseaux que l’on peut observer tout au long de l’année.
Les paysages lagunaires se laissent découvrir dans la clarté de l’aube ou au coucher du soleil, quand viennent s’y poser gracieusement des hordes de flamants roses.